Chaque parcelle d'écriture qui émane de ma main, de mon esprit, de mon âme reste une parcelle de moi. L'ensemble de toutes ces parcelles forme un tout avec ma vie. Je suis un tout ''intégré et indivisible''. Telle est une pensée d'Anaïs Nin qui rejoint la mienne, qui m'a inspirée à écrire ce bout de texte si court mais si plein à la fois.
le blues de la pluie de l'enfer de la nuit, ce long chant de mélancolie répand ses perles noires. le coeur de ma rose s'ouvre grand au jour levant, ses neige pétales vibrent sous la moiteur de la rosée, ce brin d'espoir unique rappelle le souffle oublié....
une longue semaine sans entendre tout ce que j'aime tant, la voix qui me séduit qui me console et qui me calme. cette voix tienne me cajole avec des mots tendrement dits. une semaine sans attendre ce que je n'espère jamais, la voix qui m'intimide qui...
je me retrouve seule dans l'âme nue sur le canapé. j'observe des entités incompatibles se contracter, des prises de bec refermées sur la folie des petitesses, une fleur de peau grugée à l'os par un esprit vengeur. mon corps mon coeur tout à l'envers dans...
ton absence vécue est une mort superficielle, tes silences cachent l'impudeur des trahisons. je ne devine pas lesquelles mais je repère les faussetés, les présences de secrets les tromperies les mensonges, les allusions passagères les drôles de sourires...
la fatigue ébranle mon brasier de vers lucides. mes ébats tant savourés évoluent en débats désespérés. je m'élance tel un fauve sur sa proie en fureur, dans des désirs nocturnes à saveurs alléchantes. comme j'espère écraser un coeur de pierre en mille...
elle me taquine me harcèle ne tire au coeur, m'impose ses cinq minutes d'horreur, sa vague de torture à endurer en sublimant. mettre de l'ordre enlever la poussière, capturer le temps envahir l'espace, ne faire qu'une avec moi-même et les choses, tout...
j'ai perdu ma clé d'amour ma quête de sens. mon trousseau s'est vidé de tout son sang. j'erre parmi les insignifiances de la survie, des encres de soie me déballent leurs couleurs, mes pots de crème me pardonnent mes absences, les marques de poussières...
un manque intercepte les ardeurs de ma passion, je ne sais lequel je me questionne plus rien ne coule. une impulsion se tasse devant mon esprit en bataille trop dispersé et impuissant à déposer sa règle de repos. comment écrire dans cette condition de...
la foudre a accompli sa part de malheurs réels, créé ses ombres insolentes autour parmi les miens, brûlé la marche à suivre la procédure le mode d'emploi, écorché la peau des rêves des jeunesses éblouies, transpercé la chair des espoirs légitimes, transformé...
je ne vois rien à mettre dans mon coeur, je pressens la tendreté qui le submerge. je n'entends plus m'introduire dans les violences, les bruits de panique les coups de force, les énormités qui fracassent les liens aimés. © Lucie Delarosbil, 2009
